Le Cheikh Actuel De La Tariqa Cheikhiyya

الشيخ الحالي للطريقة الشيخية

Biographie du Cheikh actuel de la Tariqa (confrérie) Cheikhiyya Chadhiliya

Il s’agit d’Abou Mohammed Hamza ben Abdelhakem ben Tayeb ibn Bouamama Albouchikhy Essaaddiki. Il est né en 1927 au Mont Gheyni entre les deux Caïdats (communes) Mérija et Tagafait ( province de Jérada au Maroc). C’est l’année où la Zaouïa s’est déplacée à son siège définitif (près d’Aïn Beni Mathar, de la même province) .

Il a appris le Coran et les principes du Fikh (la jurisprudence) ainsi que la langue arabe au sein de la Zaouïa, matières que lui avaient enseignées des imams de Sijelmasi (originaires de l’ancienne ville de Sijelmassa) ; et, il a étudié le français à l'école de Maghnia, ville d'Algérie près de la frontière maroco-algérienne,.

En 1946, il a entrepris un voyage en France et en Belgique, passant près de quatre ans à maîtriser la langue française ; il a découvert les arts et de la culture de l'Europe. Ensuite, il revint au Maroc, en 1950, où son père, Cheikh, le chargea des affaires inhérentes à la gestion de la zaouïa. Puis, en 1952, il s‘engagea en tant que militant au parti de l’Istiqlal, ( l'Indépendance) en participant à la résistance nationale contre le colonialisme français.

En 1953, après l'exil du Roi Mohammed V - roi du Maroc – il s'enfuit à Casablanca , par crainte d'être arrêté par le colonisateur, puisque nombre des membres de sa famille adhérents au parti avaient été emprisonnés. Il a travaillé dans chacune des bases aériennes américaines de Nouaceur (près de Casablanca) et à "Janane Alghater" près de la frontière maroco-algérienne, du côté d’Aïn Béni Mathar.

Après l'indépendance du Maroc, il retourna en France pour occuper plusieurs postes, tels que moniteur d’auto-école, vendeur-boucher de viande Halal pour musulmans et il exerça d'autres activités libérales. Il regagna définitivement la patrie, et ce, en 1962. A la zaouïa, il veillait aux soins de santé de son père le Cheikh dont la maladie, ayant duré presque quatre ans, finit par emporter ce dernier qui décéda en 1966. La Machiyakha (chefferie) de la zaouïa lui revint, alors que, depuis 1963, il occupait les fonctions de Président du conseil communal d’Aïn Béni Mathar ; puis en 1970 il est entré au Parlement, tout en restant jusqu’en 1992, Président des Conseils communal et municipal. Il a été également membre du Conseil régional de la Wilaya d’Oujda durant des années.

Du fait que sa municipalité a été classée première des communes modèles et parce qu’il tenait des fonctions gouvernementales bénévolement, iI a été décoré du Wissam Er-Rida, (Ordre de mérite) de la part de Sa Majesté le Roi Hassan II, qu’Allah l’ait en sa sainte miséricorde.

Depuis 1992, il s’est retiré définitivement de la politique, et se consacre à la piété et aux affaires de la zaouïa pour l’accueil des délégations et des disciples, afin de les instruire, les guider en leur dispensant des cours et des sermons dans l'antique mosquée de la zaouia qu'il a eu le mérite d'avoir agrandie à deux reprises et où il a aussi inauguré une école coranique.

La preuve que la Machiyakha de la Tariqa lui incombe est le rubis du Cheikh Sidi Abdel Kader Ben Mohammed « Sidi Cheikh », (la pierre sacrée) Ce rubis, considéré comme le symbole de la chefferie, est maintenant en sa possession, en plus des sceaux et cachets du fondateur de la Tariqa cheikhiyya et des tampons d'autres doctes de celle-ci.

Le Cheikh Sidi Hamza a considérablement oeuvré pour donner un nouvel éclat à la Tariqa Cheikhiyya, et particulièrement dans le milieu de la jeunesse en désignant de jeunes moqqadam( représentants) intellectuels, notamment dans les pays de l'immigration comme la France, l' Espagne et l' Italie, lieux où se trouvent une communauté importante de disciples de la Tariqa Cheikhiyya. Pareillement cette dernière s’est répandue au Moyen-Orient où il y a quelques Moqaddem, ainsi qu'en Algérie, lieu d’implantation du plus grand nombre d'adeptes et de disciples.

Actuellement ses sept enfants sont engagés à ses côtés, chacun dans son domaine respectif, soit pour les visiteurs de la zaouïa en général ou ses disciples en particulier. A côté de ces derniers, un groupe béni de la famille du Cheikh et de gens affectueux est aussi au service de la zaouïa avec sincérité et dévouement.

On peut ajouter au bilan de notre Cheikh Sidi El Hadj Hamza, qu’Allah le récompense par le bien, son initiative d’avoir organisé en 2005 le premier Maoussem (rassemblement) de Sidi Abdelkader Ben Mohamed à la zaouïa Cheikhiyya Bouamamia, qui a été comme en témoignent tous, un Maoussem exemplaire, à tous les niveaux.

Quant à ses enfants, les sept garçons sont, respectivement, Mohammed, El Arbi, Atik, Belhorrma, Tayeb, Abdelhakim et Cheikh, et ses deux filles sont : Rabia et Khadija, et tous sont de son épouse qui se nomme Zahra fille de El Haj Abou Hafs, le Cheikh de la Zawiyaa Almouwahidine à El Raqassa, dans la Wilaya Al Bayed en Algérie; Elle est sa seule et unique épouse. Elle est également la jeune sœur du Cheikh de la Zaouïa d’Ain Sekhouna, Wilaya Saida (Algérie aussi), El Hadj Mohammed Abou Hafs de la famille Assayd El Hadj Ben Cheikh Albouchikhi Assaddiki.

Cheikh Hamza est âgé maintenant de soixante-dix neuf ans et il est toujours en bonne santé. Il ne dédaigne pas à travailler dans les champs agricoles côté à côte avec les ouvriers. Il est la première personne à entrer dans la mosquée et la dernière à en sortir, et surtout lors de la prière du Sobh (aurore) Il se satisfait de peu de repos et de sommeil et il reçoit beaucoup d’hôtes. Il prend en charge les étudiants du Coran et de la science. Il accueille chaque malade et patient ramené en voiture à la zaouïa. Dieu a augmenté ses capacités tant sur le plan des richesses que de sa force physique.

Si le Cheikh Bouamama était le rénovateur de la Tariqa et son défenseur, le Cheikh Tayeb était celui qui l'a fait aimer et l'a fait rayonner, le Cheikh Abdelhakem était le diffuseur de la Tariqa et celui qui l’a élargie, le Cheikh Hamza quant à lui est celui qui l'a développée économiquement et l'a rendue prospère. Ce dernier ne s'en remet qu'a Allah, comptant sur lui-même et non pas sur les dons des gens.

Recherche et enquête du " Mqaddam de la Tariqa Cheikhiyya en France : Hakimi Mustapha 08 - 08 - 2005

C’est une voie noble, pure tracée par nos devanciers

Mise en ligne le 15/11/2004. Tariqa-Cheikhiyya© 2004